L'émoi du mois...

Novembre 2014 : La Sylvanaise ou les 86 ans de Sylvain...

           Notre club se veut 100% Cyclotouriste, ainsi que l’esprit immuable de sa pratique et les contenus de son programme peuvent concrètement en témoigner au fil des semaines et des mois. Cela fait son originalité aux temps d’aujourd’hui, sa force…  et aussi sa fragilité, puisque ce label 13-19 n’attire vraiment pas les jeunes générations ni même les générations « montantes », plutôt avides de compétition, de rendement kilométrique, de vitesse et de « perf ». Ce n’est manifestement pas chez Europall 13-19 qu’elles trouveront matière à assouvir leur soif dont on ne saurait cependant nullement contester la légitimité. A chacun son plaisir !
          Ainsi s’explique le fait que la majorité des pratiquants et sociétaires d’Europall 13-19 se situe bien au-delà de la soixantaine, ce qui ne met pas le club pour autant en péril puisqu’il y aura toujours - et même de plus en plus - des sexagénaires, des septuagénaires, des octogénaires, et au-delà des nonagénaires,  qui trouveront dans la pratique du 13-19 un refuge naturel et un bonheur exquis, aussi appréciable qu’exaltant.
     De là, parmi nos pratiquants actifs, la branche des Octoplus (traduisez 80 ans et au-delà) n’est pas quantité négligeable et elle est en même temps la fierté de notre groupe. Ils sont en effet près  d’une dizaine  à fréquenter les activités d’Europall 13-19. A la tête du groupe depuis déjà plusieurs années on note la présence d’un chef de file qui semble rajeunir au fil des ans, Sylvain, dit « l’Ermite d’En Pigail ». Actif sur le vélo, il l’est tout autant dans le management de ses pairs. Il leur transmet son enthousiasme sportif ancré au plus profond de lui-même depuis son plus jeune âge, auquel il associe sa curiosité naturelle, son plaisir de la découverte et son goût pour la nature. Si on fouille un peu l’étymologie de ce prénom, Sylvain n’est-il pas l’homme de la forêt par excellence? Il est notamment chargé de veiller sur le bon déroulement des « Cyclo’Cool 50 », sorties internes des 13-19 qui se déroulent l’après-midi sur une distance avoisinant les 50 kilomètres et jalonnent l’année de février à novembre. Deux d’entre elles sont intitulées « Octoplus » – une se déroule au printemps et l’autre à l’automne – et leur but est de célébrer le gain d’une année d’âge supplémentaire pour chacun de nos Octoplus.
            La rencontre de novembre honorait entre autres les 86 ans de Sylvain le jour même de son anniversaire. Ils étaient une trentaine  - cyclos et non cyclos – à s’être déplacés pour fêter ainsi Sylvain. Malgré le temps maussade certains n’hésitèrent pas à enfourcher leurs bicyclettes dans le sillage du vétéran-major pour effectuer une balade de plaisir dans les vallées de l’Hers et du Gardijol, rendant visite au passage à un artiste amateur local qui réalise des reproductions, miniatures animées en bois sculpté. Ils s’attardèrent donc en chemin à admirer les oeuvres de ce talentueux passionné avant de se retrouver tous à En Pigail pour achever la journée autour d’une table  bien garnie.  Une belle photo de famille vint clôturer la rencontre, et, avant de se quitter,  on se donna rendez-vous au printemps prochain pour la première Octoplus de l’année 2015. 

Voir dans la rubrique "Photos", des images de cette rencontre

Octobre 2014 : Le profil (a)typique du Cyclo 13-19...

              Le Cyclo 13-19 pédale pour le simple plaisir de découvrir du pays grâce à la seule énergie de ses mollets. Et il  a de plus  pour unique objectif de tirer pleinement profit des richesses des contrées et des lieux traversés, de s’attarder à admirer les paysages et à prendre des photos et encore d’observer des pauses découvertes pour enrichir ses connaissances, concernant en particulier le patrimoine culturel des pays ou des régions qu’il parcourt. Il n’hésite pas à enchaîner les haltes et le temps n’est pas son adversaire, bien au contraire il est  son allié ; il en dispose librement sans compter, il est tout pour lui, avec lui et  à aucun moment contre lui. Pas de souci de moyenne, encore moins de performance. Et lorsqu’il arbore son passeport « cyclotouriste », ce n’est ni un faux-papier ni  même un faux-semblant mais une véritable identité qui l’honore et qu’il honore.

              Cheminer 13-19 est ainsi tout un programme et calculer selon un itinéraire un plan de route requiert la prise en compte d’éléments d’attention  primordiaux :
-         Le poids et la relative passivité de la bicyclette, plutôt montée sur grosses billes que sur roulements à aiguilles, souvent forgée dans  un aluminium rugueux plutôt que profilée dans  le carbone. Elle est alourdie par le poids des sacoches qui deviennent rapidement des accessoires incontournables. Les roues seraient presque du style tout-terrain et les pneus larges et de fort diamètre afin d'assurer  un minimum de résistance et de confort. Cela influe bien sûr sur l’allure à laquelle on se déplace.
-             Le poids du cyclo, lorsqu’on monte en âge, devient aussi un critère d’appréciation qu’il ne faut en aucun cas négliger. L’embonpoint s’installe souvent au fil des ans et plombe un peu la progression du pédaleur  sur le chemin. Il faut porter ses kilos de trop.
-         Comment ne pas évoquer aussi le poids des ans, car le Cyclo 13-19 recrute de toute évidence plutôt dans la soixantaine passée qu’en dessous. Il n’a d'ailleurs plus rien à prouver ni à se prouver, sinon qu’il est persévérant et endurant et ne craint pas l’effort étalé sur la journée et les longues distances, ni même les rugosités du parcours. Et ça s’arrête là. C’est déjà ça, et cela le satisfait pleinement.
-             Prenant enfin en compte les objectifs de la pratique décrits ci-dessus, on se rendra rapidement à l’évidence : la moyenne kilométrique  sur la journée – pour si peu qu’on exerce en profil accidenté - s’établit plutôt en dessous de 15 km/heure qu’au-dessus.

              Quand bien même ce profil, atypique de nos jours, ferait sourire l’un ou l’autre, il n’en demeure pas moins que cette pratique  relève d’ un art d’être, de faire et de vivre qui enrichit à la fois le quotidien du pratiquant et la panoplie des pratiques sportives.

Septembre 2014 : Eloge de la montagne...

                  Que la montagne est belle ! Jean Ferrat l’a si bien célébrée et chantée comme nul autre ne l’a fait !
                  Pour nous cyclos elle est entre autres le paradis des cyclo-montagnards qui prennent plaisir à la parcourir et à gravir ses sommets dès le printemps et jusqu’aux derniers jours de l’automne. Car elle nous transporte dans un univers à nul autre pareil, tout différent de nos belles plaines et de nos rivages de mer ou d’océan, qui ont pourtant aussi leurs charmes séducteurs.
                  Elle est d’abord Dame Majesté  qui domine tous les autres éléments de la Création par sa noble et élégante hauteur, son regard à la fois tendre et altier sur les vallées et l’univers  qui l’entoure, et enfin par sa beauté unique et incomparable.
                  Si l’été indien nous prodigue ses faveurs, l’automne qui sera là dans une quinzaine de jours à peine va nous révéler comme tous les ans ses charmes secrets et inégalés. Les journées raccourcissent, mais avec la fraîcheur matinale et vespérale qui s’établit peu à peu, la montagne se montre sous ses meilleurs auspices à la saison où elle est le plus accueillante. Ses sommets rocheux d’un gris tendre et soutenu  resplendissent alors d’une douce beauté sous le soleil automnal. Ils se figent pour former sous nos yeux émerveillés devant tant de majesté des tableaux merveilleux qu’on prend plaisir à immortaliser sur la toile numérique. Son corps se pare alors de marron, d’ocre et de jaune, qui côtoient le vert déclinant au fur et à mesure que les jours passent, créant une palette de couleurs sublimes et presque surnaturelles.
                 C’est à son sommet qu’on goûte, au terme de l’ascension, à l’immensité de sa noble majesté, lorsqu’on se pose et qu’on prend le temps de s’attarder à contempler la nature tout autour. Le silence des hauteurs nous revitalise et nous recrée même. C’est ici qu’on est au plus près du ciel, dans un lieu presque « supra-naturel » qui apaise l’esprit, loin du bruit et de l’agitation, qui ravit et inspire l’écrivain, le poète ou le philosophe, qui remplit d’extase celui qui cherche Dieu dont il se sent si près…
                 Gravir un col, se poser au sommet le temps qu’il faut pour contempler les merveilles de la Création tout autour, c’est la récompense incomparable et unique qui suffit au bonheur du cyclo-montagnard et justifie à elle seule le long et patient effort consenti.
                 On n’apprécie à bicyclette les merveilles de la montagne que si l’on sait se donner tout entier à elle,  si l’on veut être d’abord son ami, humble, sincère et patient, se laisser accueillir par elle pour se faire accompagner jusqu’au bout du chemin, tout là-haut, avec douceur et lenteur afin de mieux en partager chemin faisant les richesses infinies. Et il ne faut surtout pas l’affronter avec hargne et hostilité. Pour l’authentique cyclo-montagnard elle ne peut être en effet ni l’objet ni le théâtre d’une quelconque adversité qu’on nourrit dans la peine et la douleur.
                 Elle doit être avant tout un chemin qui conduit vers le fabuleux et exaltant nirvana  des cimes…

Juillet - Août 2014 :  Et à la fin c'est encore eux qui gagnent...

           Je me garderai de faire miennes ces paroles reprises une fois de plus dans les journaux à l’issue du dernier mondial de foot-ball en terre brésilienne, où l’équipe d’Allemagne a acquis de haute lutte et avec brio une 4ème couronne planétaire. Attribués au champion anglais Gary Lineker, ces mots sont désormais vieillots et ils ne reflètent pas plus une vérité qu’une science exacte. Face à l’Algérie et au Ghana les futurs champions du monde ont d’ailleurs montré quelques limites en défense, et ils ont obtenu en ces occasions des résultats assez laborieux. Il fallut même un changement tactique avec le retour du talentueux capitaine Philipp Lahm dans le couloir défensif pour redonner à l’équipe tout cet allant et ce panache qui par la suite devaient les conduire à la conquête du Graal.

               Il est cependant vrai que c’est bien la meilleure équipe du tournoi qui a enlevé le titre suprême, reconnue comme telle d’une voix unanime par la presse spécialisée. Sa philosophie, sa culture du football offensif et son parcours spectaculaire lui ont valu une victoire équivalant au sacre du beau jeu. Le qualificatif extrême « Monumental », barrant la une de l’Equipe au lendemain de la victoire, avait la valeur d’un aveu de reconnaissance quant à leur supériorité incontestable et incontestée. Face à des Argentins combattifs et parfaitement en place pour contrer les Européens, mais qui s’étaient limités depuis le début du Mondial à un rôle de trouble-jeu, la victoire  fut longue à se dessiner - avec parfois même quelques frissons dans le dos de la Mannschaft. Mais cette victoire fut juste car elle récompensa le jeu offensif et généreux. Le but de la délivrance fut l’oeuvre du feu follet Mario Götz, par ailleurs plutôt décevant sur l’ensemble de la compétition et vite écarté de l’équipe-type. On est en droit de penser que cette victoire serait venue bien plus tôt sans le forfait durant l’échauffement de Samir Khédira. Ce dernier a constitué avec l’héroïque Bastian Schweinsteiger, le capitaine Philipp Lahm et le gardien Manuel Neuer la formidable rampe de lancement de cette belle machine de combat. Quant à Neuer, il a apporté au foot-ball moderne une nouvelle typologie de gardien de but, à la fois ultime rempart défensif et onzième joueur de terrain.

Le poids de l’héritage…

             Autant que la prestation allemande on retiendra de ce mondial la cuisante défaite du Brésil face à cette même Allemagne sur le score autant irréaliste qu’inattendu de 7 à 1 ! Un affront subi «  à la maison et devant les leurs » dont les magiciens d’outre-Atlantique auront du mal à se remettre ! Car jusqu’alors, et depuis les origines dans la planète foot-ball, il y avait le Brésil et les autres. Même dans la défaite les Brésiliens demeuraient en quelque sorte les dieux du foot-ball dont la suprématie inaltérable ne faisait aucun doute, la référence établie à jamais dans la discipline. La raclée que leur ont infligée les Allemands les aura dégommés de leur piédestal. Sept fois la balle échoua au fond de leur cage… Müller, Klose, Khédira, Kroos, Schürrle… Chacun y alla d’un ou deux buts et les Brésiliens burent ainsi le calice jusqu’à la lie, sauvant l’honneur en fin de rencontre…
On gardera aussi longtemps en mémoire l’image arrache-coeur du jeune et talentueux défenseur parisien, Thiago Silva, à genoux et en pleurs, les bras tendus en signe de supplication, la tête penchée sur la poitrine de son entraîneur, clamant toute sa misère et son désarroi. J’y ai vu comme l’image biblique du fils prodigue repenti, de retour dans la maison de son père et implorant le pardon pour son incapacité à assumer ici le défi de la vie. Pour ces jeunes Brésiliens ce défi lourd à assumer n’était autre que le poids de l’héritage. Image de cette détresse, Thiago Silva se sentait en la circonstance incapable d’assurer le tir au but qui lui revenait dans le dernier round de la rencontre qualificative qui les opposait au Chili…
Ce poids de l’héritage était en effet devenu trop lourd à porter, car il manquait en particulier à ces jeunes talents un mental de fer, celui qui avait propulsé sous les projecteurs de la gloire les monstres sacrés que furent Edison Narantes do Nascimento dit Pelé, Vava, Didi, Garincha, Falcao, Zico, Julio Cesar… et tant d’autres artistes du ballon rond qui jalonnèrent le parcours glorieux de la Seleçao… Et peut-être manquait-il aussi à cette sélection une force collective qui se construit au cœur des championnats nationaux. A la différence des Allemands, les Brésiliens évoluent aujourd’hui pour la plupart dans les championnats européens, bien loin de leur terre, séduits par l’attrait sonnant et trébuchant du marché européen. Difficile dans un tel cas de cimenter en quelques mois de préparation une équipe nationale dotée d’un mental et d’un collectif à toute épreuve…
Mais les grandes équipes ne meurent jamais ! Nul doute que les Brésiliens goûteront de nouveau à la gloire suprême et atteindront de nouveau les sommets. Ils rebâtiront j’en suis sûr une grande Seleçao pour revenir vite au premier plan du foot-ball mondial.

En attendant rendez-vous dans deux ans…

            … Pour une Coupe d’Europe qui devrait – normalement - confirmer le renouveau de notre équipe nationale. Eliminée au Brésil en quart de finale par les futurs vainqueurs sans pour autant avoir démérité, elle aura montré certes un peu d’inconstance, mais elle a réalisé globalement un parcours prometteur, avec de très belles prestations face à la Suisse et au Honduras notamment. On a retrouvé chez nos Bleus une envie de jouer et de communier dans le plaisir du beau jeu offensif et de la victoire. Avec le retour des vertus premières qui font les grands champions, tout redevient possible, même en l’absence d’un Nasri ou d’un Ribéry. Et c’est sûr que le grand mérite de ce renouveau bleu-blanc-rouge revient à l’ancien champion du Monde Didier Deschamps qui a su refonder et remodeler une véritable équipe, désormais prête semble-t-il pour la grande et belle aventure ! 


Juin 2014 : Spectacul...aru ! Le Giro aussi grand que le Tour !

             Le Giro vient de s'achever dimanche dernier à Trieste sur les bords de l'Adriatique au terme d'une course dure et passionnante, car elle fut ouverte en l'absence des ténors. Ceux-ci ont en effet l’art de cadenasser la course avec leurs armadas impressionnantes et de faire durer le round d’observation... En outre ce Tour d’Italie, longtemps placé dans l'ombre du Tour de France, progresse d’année en année, tout comme son homologue espagnol, la Vuelta, et il est en passe de devenir aussi intéressant que notre Tour.

               Le vainqueur ? Le petit Colombien Nairo Quintana, qui signe là sa première grande victoire chez les professionnels. Rien de surprenant car le tracé avait été conçu pour un pur grimpeur. Honorant le souvenir du regretté Marco Pantani, toujours gravé et même immortalisé dans la mémoire des "tifosi", les organisateurs avaient multiplié les arrivées au sommet, faisant de ce Giro une épreuve redoutable : tous les « ingrédients » étaient réunis, de Monte Cassino et Montecampione jusqu'au Martello, au terme d'une étape d'anthologie dans le froid et la neige qui offrait au menu le Gavia et le Stelvio, avec ensuite le chrono du col du Monte Grappa, et enfin, pour clôturer cette revue d'obstacles, le col réputé le plus dur d'Europe, le Monte Zoncolan, au coeur du Friul, avec ses pentes à 22% et qui était situé à 24 heures de l'arrivée. On y accède d’ailleurs par un portique coiffé d'une banderole dont les termes sont évocateurs : " la porta dell'inferno" ("la porte de l'enfer")...

                Le petit Colombien connut un début de Giro difficile et il faillit même abandonner au début de l'étape qu'il devait pourtant remporter quelques heures plus tard, transformé en glaçon sur les pentes du Gavia et du Stelvio, mais il serra les dents et géra par la suite la course avec aisance, éclaboussant ce Giro 2014 de ses talents d’escaladeurs. Son dauphin fut un autre Colombien, Rigoberto Uran Uran. Attention, les Colombiens sont donc de retour ! Mais retenons aussi le nom du troisième de l’épreuve, le jeune italien Fabio Aru. Il a à peine vingt ans et il est au service de Nibali dans l’équipe Astana. Il se pourrait bien que la hiérarchie soit bientôt bousculée au sein de ce team s’il confirme les promesses affichées ces dernières semaines. Car outre ses dons de grimpeur et de rouleur il présente une qualité importante et primordiale dans ce sport ingrat : il est tenace et ne lâche rien, capable de retours au premier plan tout à l’énergie, alors qu’on le pensait en difficulté.

                Il faut aussi souligner la bonne 4ème place de Pierre Rolland, amplement méritée, et les trois victoires de Nacer Bouhani, un jeune sprinteur au profil de boxeur qui n’a pas peur de frotter dans les arrivées massives et qui pourrait être le successeur de Jaja. Il a déjà remporté le classement par points de ce Giro 2014.
          Ces jeunes et séduisants champions ont mérité du repos et ils feront certainement l’impasse sur le Tour de France où nous reverrons probablement les Froome, Contador, Nibali et Valverde… Espérons que leurs aînés nous livrerons un spectacle tout aussi passionnant que celui qu’ils nous ont offert au cours de ce Giro d’Italia !

                Réponse dans à peine un mois !

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